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Exposition André à l’atelier du Pieï, Lagnes. Novembre, décembre 2017

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Exposition Anne et André. Maison Dora Maar, octobre 2017, Ménerbes

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Art Elysées 2017

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“La Forêt des Livres” 2017

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Fondation Villa Datris pour la sculpture contemporaine – Catalogue ”De Nature en Sculpture” – Exposition 2017

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Anne Pharel Ă  la BNF

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Miroir de l'Art#79

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                                Article de Pascal Ordonneau

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Fotofever 2015


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Exposition au château de Gordes avril 2015

« Regards sur un monde buissonnier »

Images du petit matin ou de la tombée de la nuit. Les instants s'étirent, comme précédant la chute ou bien culminent, paroxystiques. Certains, tremblés, inachevés contiennent leur disparition où passé et futur sont confondus. Les autres, parfaits ou décisifs, semblent contenir l'éternité, ou du moins un présent définitif. Ainsi la matière se métamorphose. Avec la fuite de la lumière les choses échappent à ce que l'on croyait d'elles, avec son arrivée elles se dématérialisent parfois et illuminent le monde. Entrevoir l'invisible? Découvrir l'inaperçu? Être confronté au mystère et à l'étrangeté ou faire l'expérience de l'évidence, d'une révélation? Et voilà que la réalité nous ouvre une porte vers l'irréel, on va basculer. Et voilà que l'on perd pied avec la réalité, on a déjà basculé.
Puis réflexions dans un jardin devenant alors visions de jardins intérieurs. Lorsque des mondes impossibles s'élèvent, lorsqu'ils sont l'intrication d'espaces pluriels, ils permettent glissements et passages pour rejoindre l'intimité de mondes disparus. Ils sont un retour à l'inaccessible. Images de la fluidité, quand images où intérieur et extérieur se confondent. Mais aussi images poreuses quand l'extérieur pénètre l'intérieur, où l'or, reflet de la lumière, est là pour dire l'absence.
Alors enfin, reflets d'or qui éclatent ou bien s'écoulent... Pour témoigner d'un sentiment d'irréalité, d'une sensation de détachement du monde, de flottement et frôler, dans un entre-deux, des vérités insaisissables...

Telles sont nos perceptions du temps et nos regards sur un monde buissonnier.

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Miroir de l'Art # 59 Novembre 2014

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L'oeil # 669 Juin 2014

 

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ANDRÉ PHAREL

TRAVERSÉES

Exposition au centre d'art Campredon
du 27 octobre 2012 au 2 février 2013


Cet automne, la ville de l'Isle sur Sorgue présente André Pharel au centre d'Art Campredon. A partir du 27 octobre, une exposition d'une grande richesse, mêlant photographies et installations, permettra de découvrir l'originalité et la beauté du regard de ce photographe et de ses installations-mises en volume.

Photographe de petits paysages, André Pharel n'intervient dans un lieu que par son simple regard et le révèle, donnant à un espace minuscule et banal une grandeur et une réelle beauté. Broussailles, taillis, fouillis, trous d'eau sont transfigurés et deviennent soudain des lieux chargés d'âme et de poésie. Si cette exposition témoigne de l'évolution d'un regard d'artiste et de ce qui est constant dans celui-ci, elle montre aussi une sensibilité très particulière à la transparence, nourrie peut-être par la limpidité des eaux de la Sorgue, qui traduit une fascination pour le "voir à travers" et entraîne une transformation du rapport à la matière.

En effet, les traversées, déclinées de multiples façons, nous conduisent tout au long de cette exposition et nous transportent dans des univers subtils où l'on découvre une vision différente qui donne à penser autrement le monde.

Traversées- vagabondages dans les collines ou le long de la rivière.

Traversées de fourrés et autres broussailles faisant pénétrer le monde d'une manière directe, presque animale, évoquant ce que l'on pourrait imaginer des sensations primitives.

Traversées-jeu de transparences ou de reflets sur les vitres des jardins botaniques.

Et puis, étranges traversées laissant découvrir, par une prise en compte très particulière de la lumière et de la proximité, une matière transformée car en partie dématérialisée.

Ce travail est la proposition d'un regard neuf sur le monde, car il est l'image du jamais vu. Il amène une redécouverte de nos perceptions immédiates et instantanément oubliées en permettant, par une déconstruction de notre lecture intellectualisé du monde, un retour à la vision première, jusqu'à conduire parfois à l'abstraction.

La transfiguration du réel est au cœur même de cette photographie.

C'est ainsi que naissent ses fameux quadriptyques qui rendent compte de la construction d'un monde, par la cohérence, l'autonomie et la perfection des éléments qui le composent. Cherchant à être au plus près des petites choses, celles qui font en silence un lieu, celles qui se révèlent dans un rai de lumière avant de s'évanouir l'instant d'après, il touche à l'essence même de ce qui fait la nature du lieu, ouvre les passages d'un espace à un autre, met en évidence le point qui fait basculer d'un univers à un autre et permet alors la traversée de l'image elle-même.

André Pharel cherche à évoquer la troisième dimension dans l'image. Ce travail sur la transparence qui met en scène la profondeur et ces déclinaisons des traversées en est une belle introduction. Installer des images dans le volume et les rendre mouvantes est la suite de cette quête.

 

En effet, cette exposition comporte aussi des mises en volume de l'image et des jeux de contraste entre des images animées et des images fixes, entre ce qui change et ce qui demeure, ce qui dure et ce qui disparaît dans l'instant.

La mise en scène "Vers l'amont" qui occupe une salle entière est fondée sur ce rapport. Le spectateur est invité à circuler entre des Jalons, sculptures de métal et plexiglas dans lesquels sont insérés des photographies, avant de s'immobiliser devant l'installation de la Cristallisation des eaux, une cascade-éboulis de cubes en plexiglas sur lesquels sont projetées des images animées d'eau créant des miroitements, des jeux de lumière et de couleurs intenses mais éphémères, surplombée par une image-rideau de la falaise. Cette cascade bien sûr est l'allégorie de la résurgence de Fontaine de Vaucluse et ainsi, symbole de créativité et de fécondité avec ces eaux souterraines qui surgissent, jaillissent, éclatent, nourrissent, illuminent le paysage de leur passage et apportent la vie.

Entre ces Jalons fixes, dont la perception selon notre position se transforme et se prolonge et cette Cristallisation des eaux, le contraste opère et renvoie, par delà la beauté de l'ensemble, à une méditation sur le rapport au temps, au réel et à la création; sur ce qui est vu mais n'existe pas, sur ce qui existe mais n'est pas vu.

Ce rapport au réel et au temps est encore exprimé dans la salle des "Points de vue" où est installée la sculpture d'un buisson. André Pharel est en effet tenté par la rencontre de la photographie et de la sculpture: tout comme il est impossible de percevoir et comprendre un lieu d'une manière instantanée, la découverte de la représentation de ce qui est doit s'inscrire dans une durée et le visiteur pour cela devra faire le tour de cette œuvre pour se saisir de ses divers points de vue.

La vision ronde du monde de l'artiste qui s'installe dans un univers carré est ici transposée au volume. Cette sculpture est ainsi composée de cubes sur lesquels des photographies de parties différentes d'un même taillis, prises à des époques différentes sont intégrées. Elles sont les multiples facettes du même lieu, installées sur les faces des cubes dans l'intention de reconstituer ce qui fait son histoire, sa particularité, son espace intime et de tenter de révéler la part invisible du réel, celle qui échappe ou résiste dès que l'on tente de s'en approcher. Le spectateur est amené alors à observer sous divers angles, en mettant en rapport divers aspects, ce qui fait l'unité du lieu, peuplé de ces petites choses qui ont existé à des moments différents et dont notre œil ne peut se saisir.

Un film est projeté à l'occasion de cette exposition et révèle le processus de cette création ainsi que l'élaboration de ces installations.

Voici donc une exposition qui célèbre la liberté toute simple de s'offrir des vagabondages, des errances dans les chemins de traverses, qu'ils soient ceux des collines sèches ou ceux des rives de la Sorgue. Elle présente un regard qui s'autorise à voir autrement broussailles et trous d'eau et qui permet la rencontre, le temps de quelques reflets, de mondes qui coexistent mais semblaient inconciliables en leur donnant une dimension onirique. C'est une exposition qui affirme le bonheur d'être aux choses simples, à la lenteur, voies qui permettent d'échapper aux sentiers battus du regard habituel, le bonheur de traverser le monde en s'ouvrant à des pensées sur la nature de l'espace, de la matière, de la lumière, au contact de ces petites choses juste là, qui apportent malgré elles, à celui qui sait les voir, un enseignement sur le monde.

Anne Pharel

diaporama de l'exposition


Visite de l'exposition ►

Voir le film "Traversées"