PHAREL

 

jardins_interieursINSAISISSABLE ET DERIVEES

Il y avait ces deux arbres au-dessus de l'étendue d'eau.

Le jour déclinant a donné naissance au spectacle étrange de leur disparition, lorsque le visible s'enfonce et se perd dans le néant, lorsqu'il devient invisible et indivisible. "Quotient ultime de deux accroissements évanescents": la fluxion de Newton.

 

Si parfois, le passage d'un lieu à un autre est un glissement, un entre-deux sans transition perceptible, il arrive aussi que filtrent des instants, où la vision de l'Insaisissable s'impose et fait partir à la dérive. A la dérive des impressions, à la dérive de l'incertain, à la dérive de l'ineffable.

Commence alors ce lent moment imprécis qui fait se confondre l'espace et le temps.

 

Anne Pharel

 

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